Pourquoi passer à la coupe menstruelle ?
- ThroughKimysEyes

- 3 avr. 2019
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 4 avr. 2019

Aujourd'hui un article pas loin d'être glamour mais qui traite d'un sujet important à mon sens. Quelle fille n'a pas connu depuis le collège la pression de devoir aller aux toilettes quand elle a ses règles ? Entre la peur de s'être tachée et celle de devoir marcher jusqu’à la salle de bain avec son tampon ou sa serviette dans la main...Sincèrement c'était un calvaire pour moi. D'ailleurs même aujourd'hui dans ma vie active, ça peut parfois être le parcours du combattant !
Il m'est arrivé ce truc une fois à l'aéroport. Je passais les contrôles de police et un policier devait faire la fouille de mon sac (oui au pays, ton sac à main est fouillé à la main même si c'est déjà passé par le scanner). Donc il était en train de fouiller et il a voulu sortir un pull pour regarder le fond du sac. En le sortant un de mes tampons s'est retrouvé par terre et un passager l'a ramassé pour me le rendre. Je suis devenue rouge tomate. C'est incroyable qu'on puisse se sentir encore autant gênée en 2019 par ce genre de situation.
Afin de faire redescendre cette montée d'adrénaline, j'ai téléphoné à une amie pour lui raconter la scène. Elle m'a demandé si j'avais essayé les coupes menstruelles. J'en avais déjà entendu parler mais je me disais que ça ne devait pas être simple d'utilisation.
En quelques mots, vous en insérez un dans le canal vaginal et le sang coule dans la coupe. Ensuite, vous videz, lavez et réutilisez.
Comme pour les autres méthodes de protection, Il existe souvent 2 tailles dans la plupart des marques disponibles :
– Une petite taille dédiée aux jeunes femmes de leurs premières règles à leur 30 ans environs. Cette taille est également préconisée pour les femmes ayant accouché par césarienne.
– Une grande taille pour les femmes ayant plus de 30 ans et ayant des règles abondantes, ainsi que pour les femmes ayant accouché par voie basse.
De nombreuses marques commercialisent des coupes menstruelles mais j'ai choisi "MeLuna" pour tester car c'est celle qui m'avait été recommandé.
J'ai décidé de tenter l'expérience pour plusieurs raisons. En ce qui concerne mon expérience, je me sentais libre. En plus je n'avais pas à stresser en me demandant si j'avais assez de tampons pour la journée. Les tampons/serviettes, c'est tellement de logistique. Alors j'ai décidé de combiner tampons et coupe. Les deux premiers jours du cyble, cette dernière est idéale, surtout pour les filles qui ont des douleurs à pleurer un peu comme moi. Et en ce qui me concerne, les trois derniers jours je repasse aux tampons car je n'ai plus de douleurs. Avec la coupe, pas de sous-vêtements en ruine, pas besoin de demander aux étrangers si je peux emprunter un tampon. J'avais l'impression de ne pas avoir mes règles. Je portais une robe blanche toute la journée et je n'y pensais pas du tout. Bon j'idéalise un peu je l'avoue : avec un tampon aussi je me sens libre de mes mouvements. Quoi qu'il en soit, je retiens qu'une coupe menstruelle est plus écologique. Aussi ça reste le moyen le plus sain à ce jour pour la santé car la coupe est respectueuse du corps de la femme : limite les bactéries, mycoses et est très bien tolérée (pas de syndrome de choc toxique déclaré à ce jour mais tout comme avec un tampon, le sang stagne dans le vagin. Vider sa coupelle max toutes les 4 heures est fortement recommandé). C’est aussi super pratique car invisible (même toute nue !), fiable, ultra-confortable (même la nuit ou lors d’activités sportives), simple à utiliser et avec une contenance plus importante qu’une protection classique. Il faut juste être à l'aise avec son corps et prendre un petit moment pour s'adapter. Si vous portez un stérilet, il vaut mieux consulter au préalable votre gynécologue. Il parait qu'on coupe un petit peu plus court les fils du stérilet afin de limiter tout risque d'extraction.

Vous hésitez encore à essayer ?
Prenez ces informations en compte lors du choix de vos protections hygiéniques. Vous restez bien sûr libres de votre décision :
Les protections hygiéniques classiques contiennent des produits toxiques qui sont en contact direct avec la flore vaginale. La course aux produits les plus absorbants a contraint les fabricants à sophistiquer leurs produits de plus en plus. La paroi vaginale étant très absorbante, les substances chimiques composant ces produits jetables n’ont aucune difficulté à pénétrer l’organisme. Le problème est que le corps ne sait pas s’en débarrasser et qu’il accumule de plus en plus ces toxines dangereuses pour la santé : irritations, mycoses, endométriose...
Le syndrome du choc toxique. L’autre problème avec les tampons, c’est que s’ils ne sont pas changés assez souvent ou s’ils sont trop absorbants, ils peuvent provoquer le syndrome de choc toxique : "c’est une maladie rare mais grave qui frappe principalement les femmes menstruées de moins de 30 ans, qui utilisent des tampons. La maladie est liée à la présence d’une bactérie appelée Staphylococcus aureus qui diffuse des toxines dans le sang."
Des fibres abrasives. Enfin, les serviettes et les tampons hygiéniques provoquent de petites coupures ou lésions. En France, plus de 8 millions de femmes souffrent d’irritation intime.
Un danger pour la planète. Au cours de sa vie, une femme consomme en moyenne 10 à 15 000 protections menstruelles (tampons, applicateurs, serviettes, emballages). Le plastique, le coton, et les autres composants sont très polluants, d’une part parce que leur production EST très polluante, d’autre part parce qu’ils mettent des centaines d’années à se dégrader.
En résumé, à raison d'à peu prés 520 règles dans la vie d’une femme, de 13 fois par an, de 10 à 20 tampons ou serviettes par cycle, il vaut mieux y réfléchir à deux fois … Essayez, faites vous votre propre avis.









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