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Pourquoi le Monde n'intervient pas ?

  • Photo du rédacteur: ThroughKimysEyes
    ThroughKimysEyes
  • 14 mars 2019
  • 3 min de lecture

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Tout d'abord je tiens à commencer cet article en reconnaissant que je ne sais pas énormément de chose concernant les réalités sur la situation actuelle en RDC. Mais je ne peux pas lire et voir ces reportages sans me sentir touchée et en parler avec mon point de vue.


En bref, dés 1998, il y a eu une grande guerre au Congo, et le Rwanda comme de nombreux pays africains, a été impliqué dans ce conflit. Le viol a été adopté tout de suite comme la meilleure arme de guerre. Quand les soldats vont dans un village, qu’ils violent les femmes et que les gens assistent à ces viols-là, tout le monde fuit, jusqu’au village environnant.


Sans transition aucune, il y'a trois ans, je suis tombée sur un reportage qui parlait de Denis Mukwege. C'est un gynécologue congolais surnommé « l'homme qui répare les femmes ». Il a d'ailleurs reçu dernièrement le prix Nobel de la paix pour son engagement contre les mutilations génitales pratiquées sur les femmes en république démocratique du Congo. Quoi que les rumeurs puissent dire le concernant, j'ai une admiration inébranlable pour cet homme qui a déjà réalisé un travail remarquable dans la région de Kivu. Les gens médisent toujours quand d'autres personnes réussissent ou eux ont échoué. En 2008, il crée "La Fondation Panzi", située à Bukavu en RDC. Elle fait le relais du travail du Dr. Denis Mukwege et de son hôpital, l’Hôpital de Panzi, afin de permettre la reconstruction psychologique et physique ainsi que la réinsertion sociale des victimes de violences sexuelles.


Dés le moment ou j'ai entendu parler de lui, j'ai commencé à réellement éprouver un intérêt pour son combat. J'ai acheté ses livres dans lesquels il raconte son parcours, ses batailles et même ses défaites. J'ai assisté à une conférence publique sur le même sujet il y'a deux ans qui se déroulait à Paris. J'ai regardé beaucoup, beaucoup de reportages concernant la situation des femmes congolaises et plus je m'informais sur le sujet plus j'étais atteinte étant moi même une femme par cette situation.


Après avoir fait quelques recherches, mes premières réactions ont été : Comment cette guerre qui déchire le Congo peut-elle durer depuis aussi longtemps sans que le monde ne réagisse fermement ? Pourquoi aucune puissance mondiale n'intervient ? Ah, j'oubliais, la réponse est si évidente : elles profitent de ces conflits pour pilier les richesses en minerais de ce pays. C’est justement parce que le Congo est riche qu’il y a cette guerre, et que personne n’a intérêt à ce qu’elle s’arrête. Surtout pas les grandes puissances, qui fabriquent nos batteries d’ordinateurs, de portables… Ils ont tous intérêt à ce que le pays s’appauvrisse. Ce n'est que mon avis, mais je trouve qu'il a du sens.


Si une jeune fille occidentale se faisait violer par des soldats et ses parents assassinés sous ses yeux, il y'aurait un tollé international. Alors pourquoi permet-on que cela arrive à des milliers de jeunes filles congolaises ? (oui je sais cette phrase est un peu choquante dite de but en blanc, mais c'est la triste réalité et je sais aussi que ce n'est pas juste au Congo, mais que ça s'est passé en Yougoslavie et que ça se passe en Syrie). Qu'on me dise donc quel est le nombre approprié de victimes pour que l'on s'y intéresse ? Dans la région de Kivu, il est apparemment plus dangereux d’être une femme qu’un soldat. C'est affolant car le viol est désormais une arme de guerre. Les milices qui sévissent par cette méthode abjecte savent pertinemment que les femmes sont le ciment de la vie. Elles s'occupent de la famille, elles donnent la vie. Si elles sont détruites alors c'est toute la communauté qui est détruite. Au-delà du traumatisme causé par cette expérience, les femmes sont susceptibles de se retrouver enceintes à la suite de ces viols, et l’avortement n’est pas autorisé au Congo. Ou encore d’être abandonnées et stigmatisées par leurs proches, rejetées de leur communauté et se retrouver livrées à elles mêmes. Quelles sont les chances pour elles d'entrevoir un avenir sous de meilleurs auspices ? Véritablement minimes.


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J'ai glissé plusieurs liens dans cet article qui vous permettront d'en apprendre d'avantage sur le sujet. Et je me suis dis que pour apporter son aide aux autres, il faut commencer à son niveau. Je ne suis pas riche, je ne suis pas suivie par 100.000 personnes, mais en fonction des articles, vous êtes à peu prés 300 à me lire et bien plus à passer sur mon site dans le mois. Si chacun donne juste 5.000 fcfa (moins de 10 euros) pour la fondation Panzi, qui grâce au Dr Mukwege se bat chaque jours pour aider des femmes victimes d'atrocités pour une guerre qu'elles n'ont pas souhaité, ce serait déjà beaucoup.


Pour faire un don, le lien ici


K.B.

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