My morning challenge

Je n’ai jamais été la fille pleine de pep’s et de bonne humeur le matin. Pendant des années, ma routine matinale en semaine a été chaotique, précipitée et aggravante. Je me suis toujours dit que le lendemain serait différent. Que je me donnerai assez de temps pour prendre mon petit déjeuner, regarder les informations et prendre mon temps pour me préparer.

Mais au final, ça se terminait toujours de la même façon ; mes belles résolutions volaient en éclat dès que mon réveil retentissait un peu trop tôt. Je le mettais en snooze et je me rendormais pour me réveiller complètement paniquée au dernier moment. Tous les matins, je me préparais à moitié endormie et je courrais vers la porte juste à temps, sans rien avoir avalé.

Déterminée à changer ça, j'ai feuilleté des millions d'articles sur ce que les gens productifs font chaque matin et j'ai choisi plusieurs astuces à essayer par moi-même.

Donc, pendant un mois, je me suis lancée un challenge : mes journées débuteraient à 6h30 au lieu de 7h45. Je me lèverai, ferai un certain type d’exercices, regarderai les informations, prendrai le temps d’avoir un vrai petit déjeuner et j’arrêterai de courir contre la montre.

Je dois avouer que cette expérience a connu des débuts difficiles. En effet, je ne parvenais pas à me lever avant 7h00 les premiers jours et quand bien même j’y arrivais alors je me sentais fatiguée toute la journée. J'ai réalisé que ça allait être plus compliqué que prévu.

Je sais ce qu’on va me dire, “tu dis souvent que quand on veut on peut” mais autant vous dire qu’à 6h30 du mat je ne veux pas faire grand-chose à part dormir.

Agacée par mes premiers échecs, j’ai décidé d’aller me coucher à 20h00 le troisième jour.

Je voulais m’endormir le plus tôt possible pour réussir à me lever à l’heure que je m’étais fixée.

C’est un peu comme quand on voyage et qu’on doit subir un jetlag : au bout de quelques jours le corps s’adapte au nouveau rythme. Mais c’était sans compter sur mes problèmes à m’endormir. Je suis du genre à tourner dans mon lit une bonne heure avant de parvenir à trouver le sommeil.

J’ai essayé des petites astuces pour y remédier :

Je prenais des tisanes a la camomille avant de me coucher. Le mieux c’est de prendre des infusions à base de plantes ou de teinture. Si vous avez des difficultés à vous endormir comme moi, privilégiez la Valériane qui comporte des propriétés réduisant l’anxiété. Ça ne marche pas systématiquement mais ça marche.

Aussi, pour avoir toutes les chances de mon côté, j’avais entrepris de ne plus être en contact avec les écrans 45 min avant de me coucher. Je privilégiais la lecture. C’était vraiment très compliqué pour moi de mettre mon téléphone de côté, alors au bout de 2 jours j’ai trouvé un compromis : les applications ‘’anti lumière bleu’’.

Lorsque mon réveil a sonné le lendemain matin, j'ai pratiquement sauté du lit. Je ne me donnais pas plus de temps pour rester allongée et risquer de me rendormir. Je suis immédiatement allée sous la douche pour me réveiller, puis j'ai réussi à manger des céréales, regarder les nouvelles à la télé et à prendre mon temps pour me préparer.

Le reste des jours qui ont suivi la première semaine étaient les mêmes. En quittant mon domicile pour aller au travail tous les matins, je me sentais un peu plus réveillée, détendue et informée. Prête à affronter la journée. C'était génial.

Ensuite, le week-end est arrivé. Je suis sortie, je me suis couchée trop tard, j'ai dormi trop longtemps et j’ai gâché ma nouvelle routine. Quand lundi arriva, 6h30 n’est clairement pas passé.

J'étais de retour à la case départ. Je me suis endormie jusqu'à ce que je sois absolument obligée de me lever et le regretta immédiatement une fois sous la douche. Toute ma journée était perdue. Je me sentais fatiguée, démotivée et déçue.

NB: Rester éveillé jusqu'à 3 heures le weekend sera gâcher votre horaire de sommeil les soirs de semaine. Essayez de ne pas rester éveillé si tard ou sinon sortez le Vendredi pour récupérer le Samedi.

J’étais toujours en piste lorsque la quatrième semaine arriva. La nuit je me réveillais parfois en sursaut, confuse me demandant si j’avais ratée la sonnerie du réveil. Un réflexe que je pense nous faisons tous dans ce cas-là, regarder combien d’heure de sommeil il nous reste. Tellement je voulais bien faire que ça perturbait mon sommeil, c’est dire à quel point je tenais à atteindre mon objectif.

A la fin de la quatrième semaine, J’avais fini de lire deux livres, je sentais mes cheveux devenir plus sains, car je prenais le temps de les laisser sécher à l'air libre le matin pendant que je lisais, ou regardais les informations.

La cinquième semaine a également été un succès. Je savais ce qui se passait dans le monde, je me sentais mieux et mon humeur était plus stable.

Je ne dirai pas qu'il est devenu plus facile de me lever tôt ; J'espère que ça finira par l’être. Le dernier jour du challenge, en pleine nuit entre un changement de position à moitié consciente, j’essayais encore de me convaincre qu’il fallait que je parvienne à me lever dès le retentissement de la première sonnerie du réveil. Une fois sous la douche, tout allait bien, mais sortir du lit restait une épreuve.

Cependant, le jeu en vaut la chandelle. Pouvoir être calme pendant que je me prépare au lieu de courir environ deux minutes avant mon départ c'est incroyable. Avoir une compréhension et une connaissance de l’actualité n’est pas mal non plus et mon estomac aime sans aucun doute le fait que je lui donne à manger avant 10 heures.

Je n'ai pas réussi à faire de l'exercice tous les matins, et je me rends compte que ce sera plus qu’un défi. A cause de ma haine envers le sport, j'ai décidé de m'y attaquer à un autre moment.

Aucune partie de moi ne veut revenir à ma routine matinale chaotique et désordonnée. Je me sens un million de fois mieux et j’aime être plus productive le matin. Je vais continuer sur ma lancée et j'attends avec impatience le jour où il sera facile pour moi de me lever à 6 heures et demi.