Critique : Un appartement à Paris
- ThroughKimysEyes

- 5 déc. 2018
- 3 min de lecture

L'auteur :
Guillaume Musso sur le rythme d’une parution annuelle, accumule les succès, parmi lesquels « Seras-tu là ? » (2006), « L’Appel de l’ange » (2011), « Sept ans après » (2012), « Central Park » (2014) ou encore « La Fille de Brooklyn » (2016).
Depuis 2010, il est l’auteur le plus vendu en France. Et cette année, deux de ses précédents romans sont en cours d’adaptation pour le cinéma et la télévision.
A ce jour, il a vendu 28 millions d’exemplaires dans le monde et il est traduit dans 40 langues.
En quelques mots :
Une jeune fille provenant de Londres qui débarque à Paris ; elle a loué l’appartement de l’artiste peintre Sean Lorenz, (star de la scène artistique New Yorkaise et mort il y a peu) car elle avait besoin de s’isoler.
Ensuite, Gaspard Coutances, un Américain auteur de théâtre. Lui aussi a loué ce même appartement parce qu’il voulait pouvoir écrire en paix.
Les deux écorchés vifs par la vie se retrouvent face à face. Conséquence de cette méprise du hasard et de l’informatique : ils vont devoir cohabiter et ça risque de mal se passer…
Les +
A mon sens, l’auteur nous prouve une fois de plus qu’il est l’un des meilleurs « story tellers », français du moment.
Au début du roman, on croit être emporté dans une comédie romantique et soudain, rebondissement. Ce qui laisse penser être un scénario de comédie romantique va très vite tourner en une enquête tragique. Comme une envie de surprendre le lecteur en détournant les codes.
Il y'a une belle réflexion sur l’art contemporain, on devine que l’auteur s’est beaucoup renseigné sur le sujet. Il confie « J’ai toujours été passionné par l’acte créatif, et surtout par le carburant qu’il faut pour arriver à créer, et où les artistes puisent ce carburant. C’est assez singulier parce que souvent, pour créer, il faut détruire... ».
Son fidèle enthousiasme pour l’écriture est comme toujours au rendez-vous. De plus, le livre se lit facilement et le lecteur passe un agréable moment.
Les citations de l'auteur sont très bien choisies et agréables à lire pour quelqu'un qui aime les mots. « L’art est un mensonge qui dit la vérité… »
Les -
Quelque soit le genre abordé, Guillaume Musso écrit des « feel good books », des « livres qui font du bien » et qui se terminent bien la plupart du temps . Donc, dans « Un appartement à Paris », on a aussi droit aux passages « difficiles » destinés à provoquer l’émotion. Ce n’est pas en soi un gros défaut sauf que, chez Musso, ces passages sont très, trop souvent téléphonés…
L'histoire peut paraître un peu tirée par les cheveux. Deux personnes qui louent le même appartement d'un défunt peintre célèbre, et qui vont résoudre ensemble une intrigue qui dure depuis 2 ans.
La toute fin qui suggère qu'on peut effacer les drames de l'existence d'un revers de main et ne plus s'en souvenir (hautement improbable).
Extraits
- « Tu ne le sais pas encore mais dans moins de trois minutes tu vas affronter l’une des épreuves les plus pénibles de ton existence. Une épreuve que tu n’as pas vue venir mais qui va te marquer aussi douloureusement qu’une brûlure au fer rouge sur une peau tendre ».
- « Il ne se passe pas un jour sans que je repense à ce fameux matin de décembre. La première fois que je t’ai tenu dans mes bras. Ce matin-là, à New York, la tempête se déchaînait, le froid me transperçait, des oiseaux fous planaient sur nos têtes et un arbre saignait dans la neige. Ce matin-là, c’est peut-être moi qui t’ai libéré, mais c’est toi qui m’as sauvé ».
Pour conclure
Pour une fois, Guillaume Musso, m'a conduit petit à petit à la conclusion alors que d'habitude, il me surprend dans les dernières pages par un rebondissement spectaculaire. J'ai démarré le roman doucement, me demandant si j'allais adhérer mais les personnages principaux, l'action soutenue, les précisions amenées par l'auteur, la structure très claire du récit ont vite fait de m'attacher à ce roman réellement prenant. Et comme il le dit lui-même « ce n'est jamais facile, après quatorze livres, de continuer à surprendre, de continuer à susciter de l'engouement et de la curiosité de la part des lecteurs ».
Je recommande !






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